Utiles ?… Indispensables !

 

Le 3 janvier 1977, l’intérêt public de l’architecture a été inscrit dans la loi.

La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels et urbains, ainsi que du patrimoine sont reconnus comme contribuant au bien commun.

L’Ordre des architectes veille ainsi à la protection du cadre de vie de chaque citoyen. Il assure cette mission, au même titre que la défense de notre profession, par une représentation forte auprès des pouvoirs publics ou encore par son concours dans l’organisation de nos formations.

Œuvrer pour notre profession, c’est défendre l’intérêt public.
L’architecture est un droit pour tous et chacun doit pouvoir en bénéficier.

Langen Foundation, arch. Tadao Ando. Photo Anil Öztas

12 actes construisent notre campagne et orienteront nos idées :

ACTE 1

ACTE 1 – FAIRE ENSEMBLE :
UNE DÉMARCHE OUVERTE AVEC LE CONSEIL DE L’ORDRE

L’évolution constante de notre métier nous oblige à une grande réactivité, impliquant d’être plus proches du terrain, dans une écoute des confrères, prenant en compte la multiplicité des pratiques architecturales.

C’est pourquoi nous proposons la mise en place de commissions mixtes ouvertes pilotées par des conseillers ordinaux regroupant des Architectes volontaires ayant des modes d’exercices ou statuts différents (Architectes libéraux, Architectes conseils, Architectes en organismes publics, en Maîtrise d’ouvrage privées, publiques). Par thématique, ces commissions se réuniront régulièrement dans l’ensemble du territoire PACA et permettront à chacun d’apporter ses idées et expériences afin d’enrichir les actions du Conseil de l’Ordre.

Une restitution publique des travaux dans un moment de convivialité permettra de mettre en lumière des propositions concrètes soumises au Conseil Ordinal pour mise en œuvre.

Ce travail en coordination pourra ainsi traiter de façon ouverte les thèmes fondamentaux proposés dans notre profession de foi :

  •  rôle de l’Architecte dans l’acte de bâtir ;
  • positionnement de l’Architecte face à l’évolution des types de commandes (MGP, PPP, dialogue compétitif) ;
  • intérêt public de l’architecture en réhabilitation ;
  • nouveaux enjeux de la profession (IA, QEB, BIM, …) ;
  • porter à connaissance du savoir-faire unique de l’Architecte ;
  • problématique chantiers (mission, délais non rémunérés, assurance) ;
  • cohésion confraternelle et respect des bonnes pratiques ;
  • propriété intellectuelle et faire savoir, …

ACTE 2

ACTE 2 – « RÉSISTE, BATS-TOI, SIGNE ET PERSISTE » :
L’ARCHITECTE GARANT DE LA QUALITÉ DANS L’ACTE DE BÂTIR

Les Architectes doivent se repositionner face à l’évolution des types de commandes publiques (MGP, PPP, Dialogue compétitif) auxquelles ils doivent faire face et qui les absorbent petit à petit, les privant de leur rôle de mandataire du projet. 

Force est de constater qu’également dans le secteur privé, les Maîtres d’ouvrage n’ont de cesse de minimiser et saucissonner les missions, en multipliant les intervenants indépendants pour le PC, le DCE et le chantier, sans aucune transversalité. 

La valeur ajoutée unique du travail de l’Architecte doit être défendue, son rôle de chef d’orchestre revalorisé : faire appel à un Architecte est la meilleure garantie d’une qualité dans l’acte de bâtir, d’un résultat satisfaisant pour une «architecture à vivre» et d’un développement structuré de nos territoires urbains ou ruraux. 

L’Architecte d’utilité publique fait donc sens dans la commande publique comme dans la commande privée. 

L’architecture est un «sport collectif» où l’architecte en milieu de terrain supervise, recadre et encourage son équipe, phases études comme phase chantier. 

Avec l’Ordre, nous devons donc contribuer à la revalorisation de notre métier en défendant :

  • Le maintien de la mission de Maîtrise d’œuvre traditionnelle avec l’Architecte mandataire de l’équipe dans les marchés publics.

  •  La garantie d’une mission de base minimale pour l’Architecte auprès de la promotion privée, permettant d’éviter aux Architectes d’accepter les missions partielles, PC ou simple suivi architectural du chantier qui n’assurent pas la qualité architecturale, engagent leur responsabilité et fragilisent toute la profession.

ACTE 3

ACTE 3 – FAIRE SAVOIR ET SAVOIR FAIRE :
REVALORISATION DE NOS MISSIONS AUPRÈS DES MAÎTRES D’OUVRAGE 

Création d’un cahier des tâches dévolues à l’Architecte constituant une méthodologie commune à la profession : mise à jour mission par mission du travail réellement effectué (PC, DCE, Chantier prolongé,…) en marché public comme privé permettant de revaloriser les propositions d’honoraires au regard de l’énergie dépensée, des moyens et des responsabilités engagées. 

Proposition d’une expérimentation pour un nouvel encadrement des contrats : à l’instar d‘autres pays européens, étude pour la création d’une commission permettant aux Architectes de déléguer l’établissement de leurs contrats et ainsi de mieux défendre leurs intérêts juridiques, assurantiels et financiers.

ACTE 4

ACTE 4 – GARANTIR L’INTÉRÊT PUBLIC DE L’ARCHITECTURE EN RÉHABILITATION

Du fait de la densification rendue nécessaire des villes, et du vieillissement du bâti urbain, des aides accordées par l’Etat, toutes sortes de profils d’entrepreneurs, de maîtres d’œuvres occasionnels, de marchands de biens sans la moindre qualification ni connaissance de l’environnement se sont emparés du marché de la réhabilitation, faute d’un encadrement règlementaire réel : de multiples litiges et sinistres souvent très graves s’en sont suivis comme celui de la rue d’Aubagne à Marseille a révélé au grand public.

La loi sur l’architecture de 1977 et les décrets qui en découlent fixent le recours à l’architecte uniquement en construction neuve sans tenir compte de l’évolution de la demande et du danger pesant sur notre patrimoine existant.

Nous revendiquons que la réhabilitation soit enfin reconnue comme un acte architectural d’intérêt public.

Aux côtés du Conseil National de l’Ordre des Architectes, nous défendrons une mission de base minimale de l’architecte en réhabilitation : agir pour légiférer sur «l’obligation du recours à l’Architecte pour tout projet dans l’existant de plus de 150m² et pour toute intervention sur l’enveloppe du bâti».

Il est grand temps que le législateur s’active sur cette nécessité de faire intervenir les architectes, en rôle de mandataire des groupements, vrais professionnels formés, qualifiés, assurés et qui, de plus, contribuent réellement au développement national ! 

ACTE 5

ACTE 5 – SE SAISIR DES NOUVEAUX DÉFIS DE LA PROFESSION

Pratiquer l’architecture est un métier de plus en plus compliqué et complexe. 

L’architecte doit se réapproprier sa dimension sociale, réacquérir son rôle dans la société contemporaine. Être à l’écoute des besoins de ceux qui vivent dans la ville et dans le paysage, enrichir ses connaissances pour mieux se préparer à résoudre des problèmes complexes et nouveaux, être capable d’anticiper le changement plutôt que de le subir : “Être recherché pour sa capacité à concevoir plutôt que pour l’obtention d’un permis de construire ou pour son habileté à résoudre un problème bureaucratique“.

L’architecture n’échappe pas au développement de l’intelligence artificielle : le secteur de la conception paramétrique est en constante croissance et promet une plus grande efficience et efficacité dans le processus de développement de projets architecturaux. Il s’agit certainement d’une évolution de la Conception Assistée par Ordinateur (CAO) vers une logique de conception beaucoup plus complexe, où la représentation est remplacée par la simulation et la génération de formes. L’automatisation aura un impact sur le processus de conception : la conception paramétrique, également appelée conception générative va remplacer efficacement certaines tâches de l’architecte, comme celles d’idéation, de discussion et d’analyse dans les phases initiales. Il y a cependant certaines choses que les machines ne peuvent pas faire, mais que les humains peuvent faire. 

Par ailleurs, l’architecte doit se saisir des nouveaux défis qui font évoluer son métier à travers l’utilisation de l’intelligence artificielle mais également dans la prise en compte des enjeux environnementaux et climatiques, dans la nécessité d’intégrer le réemploi des matériaux dans l’acte de bâtir, dans la recherche du “mieux faire avec le déjà-là pour moins construire“, dans l’évolution des modes savoir-faire avec l’architecture participative et enfin dans la compréhension du BIM management et son impact sur le processus de développement du projet de la phase étude jusqu’à la livraison du bâtiment.

L’Ordre des Architectes en tant qu’entité professionnelle ne peut remplacer la capacité des individus à développer le savoir, l’éthique, la responsabilité, le respect du bien commun, l’amour du projet : sa mission est de réguler l’exercice de la profession d’architecte. Mais il peut certainement assumer le rôle de facilitateur du développement de la créativité et de l’innovation de ses membres et contribuer à créer les conditions pour que certains principes deviennent partie intégrante de la culture de la communauté.

ACTE 6

ACTE 6 – LA GESTION D’UNE AGENCE D’ARCHITECTURE : UNE QUESTION DE SURVIE ?  

En lien avec les Syndicats, l’Ordre propose un accompagnement des agences d’architecture sur le pilotage d’une entreprise, la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et les ressources humaines. Un carnet mémoire sera établi sur des retours d’expériences de pratiques professionnelles en agence (temps de travail, télétravail, modes d’exercices) cherchant à améliorer la qualité de vie au travail.

Accompagnement de l’Ordre dans la transmission des agences d’architecture et la préparation de retraites décentes. 

ENTRE-ACTES – DÉPASSER LES FRONTIÈRES POUR UN PROGRAMME AMBITIEUX.

Notre liste paritaire de 12 candidat.e.s répartis sur l’ensemble du territoire PACA est soutenue par les Syndicats du Sud. Cette spécificité permet de dépasser les frontières institutionnelles pour donner corps à un programme ambitieux associant une démarche cohérente entre Ordre et Syndicats. 

En nous faisant confiance, vous avez l’assurance de donner corps à nos ambitions, au-delà des frontières : en allant plus loin, plus vite, plus fort !

ACTE 7

ACTE 7 – SIMPLIFICATION DES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES ET RAPPELS AUX MAÎTRES D’OUVRAGES 

Positionnement affirmé de l’Ordre pour la simplification des démarches administratives notamment liées au PC : structuration des échanges avec les services d’urbanisme, PMR, SDIS et ABF… Rappel du respect de la loi auprès des organismes sur les demandes administratives toujours plus exigeantes, voire abusives notamment depuis la dématérialisation.

Exigence affichée par l’Ordre sur la qualité du programme, dans la continuité des recommandations de la MIQCP : inciter les Maîtres d’ouvrages à établir des programmes rigoureux en amont du projet. 

ACTE 8

ACTE 8 – CANDIDATURES ET APPELS À PROJET : SUIVI DES ACTIONS ENGAGÉES PAR L’ORDRE 

Procédure d’alerte facilitée concernant les appels d’offres de Maîtres d’ouvrages publics non conformes. Établissement d’un tableau récapitulatif et consultable des appels d’offres non conformes pour suites données.

ACTE 9

ACTE 9 – LE RESPECT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE : SAUVEGARDE DE NOTRE VALEUR AJOUTÉE

La propriété intellectuelle des architectes existe (JO du 25 mars 1980 et du 21 juin 1980) – il n’y a priori rien à rajouter, juste à respecter, et faire respecter…

Et la valeur ajoutée par l’architecte dans l’acte de concevoir et de bâtir existe, c’est une vérité de pensée, d’action, une réalité économique ; les services fiscaux en reconnaissent l’existence puisqu’elle est taxable et imposable, … et pourtant, le travail de l’architecte n’est pas un bien de consommation.

La valeur ajoutée de l’architecte n’est pas négociable !

Et pourtant, nous avons tous soufferts et souffrirons à un moment ou à un autre de la dépréciation et/ou tout simplement de l’appropriation de notre travail par un quelconque partenaire ou maitrise d’ouvrage.

Le mouvement grandissant sur les réseaux #quiestlarchitecte en soutien à notre profession témoigne de la nécessité de faire respecter la propriété intellectuelle de nos œuvres (aussi bien sur les réseaux que dans les magazines, revues, inaugurations, …) et notre valeur ajoutée dans l’acte de bâtir.

Nous nous appliquerons à ce que les décisions prises au sein de l’Ordre, première juridiction (avant le Tribunal Judiciaire) pour régler les litiges naissants, soient fortes, incisives, justes, et pas seulement en défense du «consommateur».

Alors en attendant, tous à vos hashtags pour faire soutenir notre profession !

#quiestlarchitecte

ACTE 10 – SENSIBILISATION À L’ARCHITECTURE 

En lien avec la DRAC et la MAV, sensibiliser le grand public à la connaissance de notre métier d’Architecte.

En lien avec le Rectorat et la MAV, conforter le dispositif «Vivre l’architecture, un architecte dans la classe» : déploiement et nouvelles expérimentations aboutissant à la création d’une commission interministérielle (éducation nationale et culture) pour l’inscription de l’architecture et l’urbanisme comme matières à part entière dans l’enseignement dès la petite enfance.

Silhouette of group business team making high hands over head in sunset sky evening time for business success and teamwork concept in company growth mergers and acquisitions start greeting etiquette

ACTE 11 – MOMENTS DE CONVIVIALITÉ ET DÉONTOLOGIE 

Mise en place de rendez-vous “déonto” sur l’ensemble du territoire qui ne doivent être NI un listing des règles de bonne conduite NI une plate relecture des quarante-neuf articles qui constituent le Code de déontologie des architectes.

Ces rendez-vous doivent d’abord être des moments de convivialité : débats, échanges, retour d’expériences, pratiques,… illustrant des articles de ce texte et leurs mises en application.

Ils doivent être l’occasion de remettre en lumière la mission et les valeurs de la profession : règles personnelles, devoir envers les clients, devoirs envers les confrères, relations avec l’Ordre et les administrations publiques, exercice libéral ou en société, exercice salarial, règles relatives à la rémunération,

Il s’agit également d’informer, sensibiliser et d’éveiller aux cas concrets qui ne permettraient pas à l’architecte de respecter le code de déontologie, par exemple la question des contrats globaux de performance.

Ce texte qui nous lie, se doit d’être vivant et débattu, in fine garant de la qualité architecturale. Son respect est gage de compétence de la profession.

Pour une meilleure cohésion confraternelle, mise en place d’un rappel annuel d’une Charte issue du Code de déontologie.

ACTE 12

ACTE 12 – REMETTRE EN LUMIÈRE LE TRAVAIL DES FEMMES EN ARCHITECTURE

Le travail des femmes «en architecture et dans l’architecture» est quotidien, il n’est pas forcément fait de grands gestes architecturaux primés et publiés. Leur contribution est méconnue et pourtant réelle ! 

La question de l’invisibilité des femmes dans le quotidien de leur pratique et dans l’histoire récente de l’architecture sera abordée lors d’expositions («Être des femmes architectes : briser les stéréotypes et lutter contre le sexisme ordinaire» Aude BELLANGER architecte et illustratrice présentée au Congrès des Architectes 2023), ou de rappels humoristiques («Madame l’Architecte» https://madamelarchitecte.tumblr.com/).

En coordination avec la DRAC et la MAV, nous proposons une revue de projets sur le thème : «de la paternité à la coparentalité» puis «à la maternité» en architecture, selon les réflexions de Jane HALL dans son livre «Je ne suis pas une femme architecte, je suis architecte».

Nous souhaitons que les architectes puissent continuer à travailler, inventer, échanger, fabriquer la ville et essayer des possibles avec les citoyens et leurs représentants.

Quel que soit notre rôle, nous sommes tous impliqués dans l’acte de bâtir !