Bailleurs sociaux vs promoteurs
Les bailleurs sociaux ont pris goût à acheter les logements sur étagères auprès des promoteurs … soit, pourquoi pas !
Mais quel devenir pour les compétences internes de maîtrise d’ouvrage, pour l’intérêt porté au logement des plus démunis ?
Car cette pratique oriente les bailleurs vers le « haut de gamme » du locatif social, laissant en jachère le logement des plus démunis, des plus en difficulté, un public qui n’a d’autre solution que de se tourner vers le parc privé social de fait, y compris les «marchands de sommeil» que l’on critique facilement, sans pour autant vouloir analyser la raison de cette persistance … !
La société, les architectes ont besoin des bailleurs sociaux engagés dans leur responsabilité sociale, qui ne saurait se limiter à un nombre de logements, à un pourcentage (Loi Allur) ; Nous avons besoin d’opérateurs sociaux qui s’intéressent au patrimoine bâti ancien, aux petits immeubles, 3 à 9 logements, à de petites opérations neuves, de 1 à 15 logements, en centre ancien, comme en noyau villageois, nous avons besoin de réparer le tissu urbain pour mieux favoriser une altérité sociale revivifiée …
L’abandon de cet engagement maître d’ouvrage orienté vers l’édification de la ville dans ses diverses échelles, ne peut qu’aboutir à une banalisation du bailleur social à la française vers une foncière immobilière mondialisée … est-ce vraiment ce que souhaite la société française ?