Pour en finir avec le greenwashing…

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Pourquoi l’architecture y aurait elle échappée?

Le « green » est partout, il fait vendre et donne bonne conscience, l’espoir d’avoir fait le « job » pour les moins cyniques…

Pourtant l’architecte, acteur majeur de la société dans la construction du cadre de vie se doit d’accompagner, d’expliquer, transmettre par une conception architecturale raisonnée, des valeurs et des pistes qui contribuent au respect de l’environnement.

Le barbouillage « vert » ne suffit pas. Ne suffit plus. Les tours « mousseuses», les canopées  artificielles, les terrasses végétalisées en godets ont fait illusion. Que reste-t-il du message écologique biaisé par la seule image qui le véhicule jusqu’à l’indigeste ? Peu de chose, voir même le risque d’une démobilisation…un faux message envoyé, peut être une escroquerie…

C’est le problème du « concept », la réduction d’une idée porteuse, fière, belle, à une image, un « vite fait » communiquant. Ainsi la « glasnost » soviétique s’est traduite dans l’architecture par une mise en « transparence » de nos immeubles et l’utilisation du verre comme matériau emballant dans les années 80/90, la luxuriance de la végétation amazonienne a envahi nos images de concours dans les année 2000, et nous voyons pointer le concept de « résilience » adossé au bâtiment…dont on peut s’interroger sur l’illustration littérale qui en sera faite.

Prouvons notre utilité dans la construction de l’espace public (au sens large) par un discours simple, intelligent, raisonné sur l’architecture, notre travail doit s’attacher à démontrer le bien fondé du choix d’une écriture, d’un matériau, par rapport à un lieu, un savoir faire, à l’adéquation à un programme.

Que nos bâtiments soient intégrés ou en rupture, qu’ils soient réalisés en bois (pour la chaleur et le parfum) ou en béton (pour la sensualité d’une surface lisse ou une rugosité) ou en métal (pourquoi pas), ils doivent répondre à une question, un besoin, une urgence, une esthétique, une économie, peut être tout ça en même temps…, c’est l’essence même de l’idée du développement durable.

Concevons au delà des concepts, des matériaux et process manufacturés, aidons à faire évoluer les labels divers au delà des chiffres et des performances qui pourraient devenir des pré-requis et préoccupons nous de défendre, par une attitude intellectuellement honnête et une éthique professionnelle, ce que l’architecture peut apporter à l’environnement et au développement durable sous toutes ses formes.

Il en va de notre responsabilité sociétale, de notre utilité (intérêt) publique.

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