La présence de l’Ordre dans l’instruction des autorisations d’urbanisme
Les dossiers administratifs deviennent toujours plus lourds et complexes. Les administrations peinent à délivrer les autorisations. Nous sommes obligés de produire une montagne de pièces complémentaires !
La dématérialisation des demandes d’autorisation devrait être obligatoire pour les communes de plus de 3500 habitants à partir de janvier 2022. Les communes sont-elles prêtes ? L’Architecte n’a-t-il pas les compétences pour aider, conduire et accompagner ce changement ? L’architecte ne doit-il pas être présent dans cette « révolution » ?
Le BIM a plusieurs niveaux, quel degré de dématérialisation souhaitons-nous atteindre ? Déposer le dossier en format PDF ou bien utiliser la maquette numérique ?
La dématérialisation des autorisations d’urbanisme sous la forme de dossier PDF présente de nombreux avantages comme le gain de temps sur le traitement des dossiers, la transparence et la qualité du suivi, mais ne changera pas la nature de l’instruction, telle qu’elle est aujourd’hui.
Avec l’introduction du BIM, les avantages du PC numérique sont la fluidification des échanges, la navigation en 3D pour une meilleure compréhension du projet, mais demande un projet abouti et figé lors de la demande d’autorisation, donc un projet en phase PRO. Une instruction de ce type requiert des échanges préalables au dépôt afin d’éviter les modifications en cours d’instruction génératrices de coûts plus élevés et d’une présence de l’architecte plus importante en phase conception.
La création architecturale est d’intérêt public, l’Architecte a le rôle d’aménager l’espace, de concevoir les bâtiments, ne devrait-il donc pas être présent à toutes les étapes de l’acte de bâtir et participer activement au débat sur la dématérialisation ?