Signature de l’édifice, à quoi renvoie le nom de l’architecte ?

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La loi CAP nous oblige à nouveau à signer nos édifices.

Certains architectes l’ont toujours fait, d’autres l’ont fait occasionnellement, la plupart d’entre-nous ne le font pas … et quand la renommée est telle, la signature ne s’impose plus.

Dans le cas des édifices publics, il n’est pas rare de voir la plaque d’inauguration sans indication du nom de l’architecte. On remarquera également que lorsqu’un bâtiment est présenté dans un journal grand public, il n’est pas fait mention de l’architecte, sauf quand il s’agit d’une star, ou alors pour le traîner dans la boue.

Or, la signature d’un édifice est bien autre chose que l’expression d’un égocentrisme, voire d’une mégalomanie. Elle renvoie, au contraire, à une responsabilité : celle d’assumer le projet, voire le revendiquer. Au vu du peu de signatures d’édifices, on peut s’interroger sur le niveau de responsabilité sociale de notre profession… Et pourtant, la production courante, pour peu que celle-ci soit digne, mérite signature et année d’édification.

Encourager nos confrères à répondre à cette exigence, c’est rappeler notre responsabilité à l’égard de la société.

Mais où placer cette signature ? Visible de la rue à proximité de l’entrée ? Plus discrète, à l’intérieur d’un hall ? Il y a là possibilité de varier la pratique, ou alors de normer notre signature (au sens de mettre à un endroit bien précis, par exemple près de la base du bâtiment à gauche de l’entrée principale…).

En tout état de cause, il ne serait pas inutile de réinterroger nos confrères quant à la réponse à donner à cette obligation légale et en retour, engager une réflexion sur le plan ordinal, afin d’aboutir à une pratique partagée et vertueuse, expression de notre engagement à l’égard de la société.

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